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Forêt Classée de Bouaflé : UNE DISPARITION PROGRAMMÉE FACE AUX DÉGÂTS CAUSÉS PAR LES POPULATIONS ILLÉGALEMENT INSTALLÉES

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Classée en 1929, la forêt classée de Bouaflé fait partie des chantiers de reboisement de la Sodefor. Sa superficie initiale était de 40 400 hectares. Toutefois, à la demande des populations riveraines, l’État de Côte d’Ivoire a déclassé plus de la moitié de cette forêt à leur profit. Ainsi, depuis 1972, elle ne couvre plus que 20 350 hectares, dont plus de 10 000 hectares ont été reboisés par l’État. En 2023 et 2024, la fondation du célèbre duo d’artistes Yodé & Siro a contribué à ces efforts en réalisant près de 100 hectares de reboisement avec les populations de Daloa et de Bonon.

Malgré ces efforts significatifs de l’État et de groupes de bonne volonté, des populations se sont illégalement installées dans la forêt classée de Bouaflé. Aujourd’hui, cette forêt est en train d’être décimée par la destruction des reboisements et des îlots de forêt naturelle, la dévitalisation des arbres reboisés, le sciage à façon, ainsi que la création et l’expansion de campements et de plantations agricoles.

Certains clandestins vont jusqu’à empêcher l’exécution des travaux de la Sodefor depuis juillet 2024, à travers des confrontations souvent violentes. Des patrouilles antérieures à juillet 2024 ont permis l’arrestation et la condamnation de certains délinquants à des peines d’emprisonnement ferme, parmi lesquels des meneurs qui se permettaient de louer et vendre des parcelles de la forêt classée.

Depuis ces arrestations, les populations vivant dans cette forêt empêchent toutes les activités de surveillance et de protection, en commettant des actes de violence et en saccageant le matériel des agents. Certains activistes plus virulents vont jusqu’à proférer des menaces de mort à l’encontre des agents dans l’exercice de leurs fonctions.

Face à cette situation, il est clair que ces populations illégalement installées dans la forêt classée de Bouaflé veulent en faire une zone de non-droit pour mener leurs activités sans entraves.

Cette situation interpelle les gestionnaires de cette forêt afin de rétablir l’autorité de l’État et de préserver ce patrimoine naturel des prédateurs qui vont à l’encontre de la politique forestière du Gouvernement de Côte d’Ivoire. En attendant une réaction de la SODEFOR sur cette question, décriée par les populations riveraines, nous lançons ce cri de détresse.

Kwam

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