L’édition 2022 de la Journée internationale des droits de l’Homme a été célébrée à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.Le directeur de Cabinet du ministre de la Justice et des droits de l’homme, N’Duibuisi Maho Florentine, a fait savoir cela à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme tenue à Yopougon ce samedi 10 décembre, à la Place Ficgayo. « Très profondément attaché au respect de la dignité humaine, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un plan national des droits de l’Homme à même de lui permettre de relever le défi des recommandations faites à notre pays par les organes des traités et par les titulaires des mandats des droits de l’Homme », a-t-elle dit. Elle fera savoir, par la suite, que ce plan comporte plus de 350 activités regroupées en huit chapitres principaux couvrant l’éventail des préoccupations en matière des droits de l’Homme.
Ces activités visent à assurer la protection et le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et l’égalité de genre. Celles-ci visent également l’élimination des violences basées sur le Genre, la protection des enfants, les droits des groupes vulnérables, la justice transitionnelle et la transition démocratique, ainsi que le renforcement des institutions en matière de bonne gouvernance. Pour elle, l’adoption de ce plan « confirme la volonté sans cesse réitérée de l’Etat de Côte d’Ivoire d’œuvrer pour une amélioration progressive de la situation des droits de l’Homme sur l’ensemble de son territoire ».
Elle a invité les acteurs à s’approprier ce plan qui, dit-elle, par sa mise en œuvre rime avec les valeurs et principes édictés par la déclaration universelle des droits de l’Homme. Le directeur de cabinet du ministre de la Justice et des droits de l’Homme n’a pas manqué de rappeler que la Côte d’Ivoire s’est dotée de la loi N°2021- 894 du 21 décembre 2021 relative aux mesures de protection des victimes de violence domestique, de viol et de violences sexuelles.
Ce texte constitue est avancée, car la réception de la plainte, l’ouverture de l’enquête et la mise en mouvement de l’action publique ne sont plus désormais subordonnées à la production d’un certificat médical par la victime. Mme Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (Cndh) a rappelé les objectifs de la commémoration de la déclaration universelle des droits de l’homme et a invité chacun à faire sien les recommandations. « L’objectif de cette rencontre est de contribuer au renforcement de l’Etat de droit afin que chacun d’entre nous devienne un défenseur des droits de l’Homme », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter que personne n’a le droit d’opprimer autrui qui a une opinion différente et de discriminer la personne en situation de handicap. La présidente du Cndh a insisté que « les citoyens, enfants comme adultes, doivent protéger le bien public, respecter la loi et les valeurs de la République comme la liberté, l’égalité, l’union, la discipline et le travail ». « C’est en respectant ces droits et devoirs de citoyens qu’on peut toutes et tous vivre ensemble en paix », a-t-elle poursuivi.
Le Cndh a reçu le soutien du système des Nations unies qui se dit prêt à soutenir les actions de l’institution. La représentante de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Maura, a de son côté indiqué que son institution a apporté un appui de 340 millions de Fcfa au Cndh pour ses activités. Cette année, le thème retenu pour la commémoration de la Journée internationale des droits de l’Homme est « Dignité, liberté et justice pour tous ». (Apa)