Le Brésil a célébré mercredi 7 septembre le bicentenaire de son indépendance. Un anniversaire dans un contexte particulier puisque le président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, en campagne pour sa réélection, a tenu à organiser un défilé militaire sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro.
Touristes, baigneurs et soutiens de Jair Bolsonaro se mélangent sur la plage de Copacabana en ce mercredi. Le chef d’État d’extrême droite a tenté de faire des commémorations une démonstration de force avec deux défilés militaires et des manifestations massives, à moins de quatre semaines du scrutin le plus polarisé de l’histoire récente du Brésil.
Parmi la marée humaine de vert et jaune, Gustavo est venu avec sa femme et ses enfants de 7 et 11 ans. « C’est un moment politique très important, alors on a tenu à participer. On vote Bolsonaro en espérant que Lula ne gagnera pas l’élection parce que c’est un voleur. Voilà pourquoi on est là », explique-t-il.
Pas de grand discours sur l’anniversaire de l’indépendance du Brésil. Jair Bolsonaro a préféré mobiliser son électorat en attaquant son principal adversaire, Lula. Pour Luciano, avec le retour de la gauche, la menace du communisme guette le pays. « On veut la liberté, le respect de la famille, défend-il. Il n’y a qu’à regarder le Venezuela ou encore l’Argentine… Si on laisse faire, il se passera la même chose ici, le chaos. Et on ne veut pas de ça pour nos enfants. »
Nostalgiques de la dictature
Les tirs de canon et défilés militaires ont ému Carlos. Ce nostalgique de la dictature militaire de 1964 à 1985, n’acceptera pas une défaite de son candidat. « Je me souviens de 1964, les militaires sont descendus dans la rue. À l’époque, c’était pour lutter contre un pouvoir communiste, comme ce qui nous menace aujourd’hui. Il n’y a pas eu de dictature, vous savez ce qu’il y a eu ? Un grand nettoyage dans ce pays ! » se félicite-t-il.
Plutôt que de remettre en cause les élections, Jair Bolsonaro a lui préféré s’en remettre à Dieu, à moins d’un mois du premier tour de l’élection.