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Cocody : Une école mise sur le solaire et inaugure sa centrale photovoltaïque

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L’école internationale Jules-Verne, située à Cocody, a inauguré, mercredi 19 novembre 2025, une centrale solaire photovoltaïque destinée à alimenter l’ensemble de son établissement. Le projet, initié en 2023, représente un investissement de 204 millions de francs CFA et repose sur l’installation de 560 panneaux solaires répartis sur 3 700 m².
À l’ouverture de la cérémonie, la directrice générale adjointe de l’établissement, Vanessa Konan, a expliqué que ce chantier était né d’un “constat double” : une augmentation régulière de la consommation énergétique et la volonté de “repenser les modes de fonctionnement” de l’école afin d’adopter une énergie “plus propre” et “plus durable”. Elle a présenté la démarche comme un engagement en faveur des générations futures, citant Antoine de Saint-Exupéry : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. »
Mme Konan a rappelé que le projet a bénéficié du soutien technique et financier de plusieurs partenaires, notamment l’Union européenne et les acteurs du programme SUNREF. Grâce à cette collaboration, a-t-elle indiqué, la centrale couvre désormais “l’intégralité des besoins énergétiques” d’un établissement comprenant 65 salles de classe, deux centres de documentation, un gymnase, une piscine, un réfectoire, des bureaux administratifs et divers services annexes.
Selon ses explications, depuis un mois, les locaux accueillant plus de 1 500 élèves et près de 200 personnels fonctionnent entièrement à l’énergie solaire. Elle a également souligné la dimension pédagogique du dispositif, en affirmant que la centrale servirait d’outil pour sensibiliser les élèves aux enjeux énergétiques et climatiques.
Représentant les éco-délégués, ainsi que les élèves Coulibaly Fatiha a rappelé les enjeux environnementaux auxquels le monde fait face : “crise environnementale sans précédent”, montée des températures, catastrophes naturelles et perte de biodiversité. Elle a insisté sur le fait que l’électricité présentée comme propre lors de son usage peut, selon elle, rester source d’émissions lorsqu’elle est produite à partir d’énergies fossiles.
Dans son intervention, elle a salué le choix de l’école d’adopter “une énergie verte, renouvelable et illimitée”, y voyant un signe d’engagement envers la protection de la planète et un encouragement adressé aux élèves à devenir “des citoyens responsables, conscients de l’impact de leurs choix”. Selon elle, cette transition énergétique les “touche profondément” et constitue une action tournée vers “l’avenir des générations futures”.
Au nom de l’Union européenne, Alain Jolivet a replacé la centrale dans le cadre du programme Sunref, un mécanisme financé par l’UE et mis en œuvre avec le groupe AFD. Ce programme, a-t-il expliqué, vise à soutenir les investissements privés dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique via des lignes de crédit destinées aux PME.
Il a précisé que les projets doivent répondre à des critères de production d’énergie renouvelable ou d’économie d’énergie. Leur validation dépend ensuite de l’analyse des banques partenaires et de l’assistance technique, en fonction des critères de “rentabilité” et de “bancarité”.
Avec cette centrale, l’école Jules-Verne franchit un cap énergétique, mais inscrit aussi son action dans un mouvement plus large, celui des établissements cherchant à concilier fonctionnement quotidien et enjeux climatiques. Et si l’infrastructure promet d’alimenter les salles de classe pendant des années, les discours entendus lors de l’inauguration laissent entendre que l’objectif dépasse la production d’électricité : pour les équipes comme pour les élèves, il s’agit désormais de voir l’école éclairer autant les bâtiments que les manières de penser l’avenir.

FratMat.info.

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