Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) a lancé sa 17e édition hier, mardi 15 avril à l’INJS d’Abidjan, avec pour thème principal : « Civisme et sécurité routière ». Cette année, l’accent est mis sur la sensibilisation contre les accidents de la circulation, un fléau qui cause de lourdes pertes humaines, notamment chez les jeunes de 5 à 29 ans, selon l’OMS et l’OSER. Les chiffres sont alarmants : la Côte d’Ivoire est passée de 864 morts sur les routes en 2012 à 1600 en 2021, et 1234 décès ont été enregistrés en 2023. Le pays affiche un taux de 22 morts pour 100 000 habitants, bien au-dessus de la moyenne mondiale. Si rien n’est fait, ce nombre pourrait atteindre 3000 d’ici 2031. En plus des drames humains, les conséquences économiques sont importantes, représentant une perte de 3 % du PIB selon la Banque Mondiale et la BAD. Le ministre des Transports, Amadou Koné, a salué cette initiative qui vient soutenir les efforts de modernisation du réseau routier et la stratégie nationale de prévention. Pour Salin Traoré alias A’salfo, commissaire général du festival, le Femua se veut être plus qu’un événement musical : un levier de développement social et de prise de conscience. Plusieurs personnalités étaient présentes à l’ouverture, dont le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, témoignant de l’importance nationale de l’événement.
M.B
Légende : Le Femua sensibilise contre les accidents de circulation.