Le vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné présent à Bakou a annoncé la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international pour financer la croissance verte et l’adaptation au réchauffement climatique.
La Côte d’Ivoire va créer un fonds de financement vert de 500 millions de dollars pour « accélérer » les projets de croissance durable, a déclaré le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué consulté mercredi par l’AFP. « Le gouvernement de Côte d’Ivoire a annoncé [le 13 novembre] lors de la COP29 à Bakou un large éventail d’initiatives visant à catalyser le financement climatique », note l’institution. Parmi ces mesures, le FMI mentionne la création d’un fonds de 500 millions de dollars pour « accélérer la croissance verte ». Ce fonds sera « destiné à être capitalisé par des sources publiques telles que le gouvernement de Côte d’Ivoire, le Fonds vert pour le climat, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), les Banques Multilatérales de Développement (BMD) et les Institutions Financières de Développement (IFD), ainsi que par des sources privées potentielles », poursuit le communiqué de l’institution.
Interpellation des pays riches
Dans une note transmise par la présidence ivoirienne, le vice-président Tiemoko Meyliet Koné, qui représente le pays à la COP 29, a cité plusieurs actions dont « la conclusion d’un accord avec le FMI sur la Facilité pour la résilience et la durabilité, le renforcement de la gouvernance par la création d’une commission nationale sur le changement climatique et d’un bureau du marché du carbone, ainsi que l’adoption d’un projet de loi sur le climat ».
Le vice-président ivoirien a également « interpellé les pays riches sur la nécessité de réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, faciliter l’accès aux technologies climatiques et accélérer le financement de la transition énergétique des pays en développement ».
L’Afrique reste très vulnérable au changement climatique, bien qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 4 % environ aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon un récent rapport de l’Organisation météorologique mondiale. L’économie ivoirienne, longtemps centrée sur l’agriculture – le pays est le premier producteur mondial de cacao – se diversifie ces dernières années, notamment dans le secteur des matières premières.
Le pays espère devenir un important producteur de pétrole et de gaz après la découverte de plusieurs gisements.