Les Eléphants de Côte d’Ivoire sont en demi-finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se joue sur son sol. Les Pachydermes ivoiriens sont passés par plusieurs émotions avant d’atteindre ce niveau de la compétition. En effet, sous la direction du technicien français Jean Louis Gasset, les Eléphants ont fait une belle entrée dans la compétition avec une victoire lors du match d’ouverture contre la Guinée Bissau le 13 janvier dernier. Par la suite, les Éléphants chutent devant le Nigéria. Alors que les Eléphants avaient besoin d’une victoire pour assurer leur place en huitièmes de finale, c’est plutôt une défaite qui a été servie aux Ivoiriens. C’était le début de la descente aux « enfers » des Eléphants.
L’humiliation face à la Guinée Équatoriale
Dans le parcours héroïque des Eléphants, une défaite punitive qui fait tache d’huile, c’est la défaite contre la Guinée Équatoriale. Le Nzalang nacional a pulvérisé les Ivoiriens 4-0 devant un public ivoirien en larmes. Chacun de son côté imaginait déjà le scénario qui allait suivre. Une humiliation que tout Ivoirien a ressentie. Après le match, les supporters ivoiriens ont crié leur colère demandant même la démission non seulement du sélectionneur mais aussi du président de la Fédération ivoirienne de football.
Changement dans l’encadrement technique des Eléphants
La Côte d’Ivoire termine meilleur 3e de la poule A. Elle est finalement qualifiée pour les huitièmes de finale de la CAN 2023. Bien avant la qualification, la FIF dirigée par Idriss Yacine Diallo limoge Jean-Louis Gasset et le remplace par Emerse Faé et aidé par Guy Demel. Le nouvel entraîneur est déposé sur la braise. Les Eléphants, meilleurs 3e doivent affronter le Sénégal, tenant du titre. Les joueurs savent qu’ils doivent saisir la chance de la résurrection. Le coach exhorte ses poulains à plus de sacrifices, à repousser les limites. Sûrement la maxime « on n’a plus rien à perdre » résonne dans leurs esprits.
Le miracle de Yamoussoukro, chez feu Houphouët-Boigny
Emerse Faé est fortement attendu dans le choix des joueurs surtout le 11 de départ. Lors du match contre le Sénégal, Emerse Faé et son équipe montrent un nouveau visage, un nouveau mental, une certaine combativité surprenante avec Odilon Kossounou qui montre qu’il mérite une titularisation. Le Sénégal ouvre le score à la 4e minute. Mais les Eléphants mettent toute leur énergie et tentent de revenir au score.
Premier coaching payant de Faé
Voyant que son équipe peine à revenir au score, le coach Emerse Faé fait un changement. Il fait entrer Sébastien Haller, Nicolas Pepe et Franck Kessié. Ce choix tactique rend plus son équipe plus offensive. Les Eléphants avec les nouveaux changements mettent la pression aux Lions de la Teranga. À quelques minutes de la fin du temps additionnel, la pression des Eléphants sur les Lions de la Teranga s’accentue. Une passe de Sébastien Haller dans la surface de réparation sénégalaise est destinée à Nicolas Pepe qui fait un crochet et est fauché par Edouard Mendy. Un penalty incontestable transformé par Franck Kessié. C’est le début du miracle.
Après les prolongations, les Eléphants éliminent incroyablement les tenants du titre. Dès lors, les ressuscités reprennent confiance.
Emerse Faé en fin tacticien
Comme contre le Sénégal, Emerse Faé a émerveillé dans le choix de ses joueurs. Alors que les Eléphants jouaient à 10 contre 11 Maliens, Emerse Faé et ses adjoints ont fait une bonne lecture du jeu. Haller en pointe, un Oumar Diakité « teigneux » et enfin faire entrer Simon Adingra. Sûrement Emerse Faé savait que la bataille du milieu de terrain était perdue d’avance parce que fortement maîtrisée par les Aigles du Mali. Donc changement tactique. Il demande au portier de faire longue balle sur Haller qui, lui seul, absorbe 3 défenseurs maliens. Résultat final, 2-1 pour les ressuscités devenus imbattables.