Abdullahi Mire, a défendu le droit à l’éducation en mettant 100 000 livres aux enfants des camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya. La récompense pour Abdullahi Mire. Cet ancien réfugié somalien a remporté mardi, le prix Nansen de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés pour avoir mis 100 000 manuels scolaires à la disposition de ses compatriotes vivants dans le camps des réfugiés de Dadaab, au Kenya.

« Je suis totalement humble, et comme je le dis toujours, ce n’est pas une victoire pour Adbullahi Mire, ce n’est pas une victoire pour les seuls enfants de Dadaab (camp, ndlr), c’est une victoire pour tous les enfants déplacés, que ce soit au Soudan, en Somalie, au Mali , au Congo ou en Amérique centrale », a déclaré le lauréat.

L’idée est née d’une demande d’un livre de biologie formulée par une jeune fille vivant dans le camp de Dadaab alors qu’il y réalisait un reportage.

 » Nous avons trois bibliothèques qui fonctionnent… nous les numérisons, nous les alimentons en électricité. Vous savez que le globe change, nous avons un bon soleil là d’où nous venons en Afrique subsaharienne, l’énergie solaire. Nous utilisons l’énergie solaire. Nous l’achèterons pour alimenter les étudiants en électricité afin qu’ils puissent lire même la nuit. « , a expliqué Adbullahi Mire.

Mire est né en Somalie, mais sa famille a fui au Kenya alors qu’il n’était qu’un jeune enfant, en raison des troubles qui y régnaient.

Il a passé 23 ans à Dadaab, un complexe tentaculaire de trois camps construits dans les années 1990 pour accueillir quelque 90 000 réfugiés, mais qui en abritent aujourd’hui environ 370 000, selon les chiffres de l’ONU.

Contre ce que le HCR a décrit comme des « obstacles monumentaux », Mire a non seulement terminé ses études primaires et secondaires dans le camp, mais il a également réussi à obtenir un diplôme en journalisme et en relations publiques.

« Mon cas est rare et cela m’incite à rendre la pareille », a-t-il déclaré.

Mire, qui a parfois travaillé pour l’AFP, a été réinstallé en Norvège il y a une dizaine d’années, mais bien qu’il ait aimé y vivre, il a rapidement décidé de retourner au Kenya.

« L’Europe est agréable et sûre, mais tout dépend de ce que vous voulez dans la vie », a-t-il déclaré au téléphone depuis Nairobi.

Filippo Grandi, chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, a décrit le lauréat comme « la preuve vivante que des idées transformatrices peuvent naître au sein des communautés déplacées ».

Un ancien réfugié somalien lauréat du prix du HCR (msn.com)