Les routes de l’intérieur du pays ont été fortement sollicitées ces dernières semaines. La raison ? La campagne électorale pour les élections régionales et municipales. Ferveur populaire, promesses électorales, tensions sociales… Tout était au rendez-vous.

Des convois de véhicules lourds transportant des tracteurs, des tricycles, des motos et des ambulances destinés à être distribués aux populations sillonnaient les autoroutes. Ces cortèges, empreints de corruption et de chantage, ne pouvaient pas tomber à un moment plus opportun que maintenant. Vous voyez où je veux en venir.

Distribution d’argent, de nattes de prière, de bouilloires, de sacs de riz, de fournitures scolaires et de nombreuses autres promesses visant à motiver les jeunes et les moins jeunes à les élire au scrutin combiné des élections municipales et régionales. Pourquoi tant de générosité soudaine ? Ne me demandez pas, car je n’en ai pas la réponse.

Le scénario était le même que lors des élections précédentes que j’ai vécues ! À la différence que, cette fois-ci, les candidats parachutés dans les communes selon le bon vouloir de leurs partis politiques respectifs devaient débourser des sommes considérables pour conquérir le cœur des électeurs. Cependant, ce n’était pas un défi insurmontable compte tenu des frais engagés pour leur mission.

Le résultat était donc prévisible ! Le parti politique au pouvoir a réalisé un raz-de-marée de manière quasi non violente, comme le prédisaient les sondages maraboutiques. L’opposition proteste, organise des conférences, fait des «directs» sur les réseaux sociaux… pour dénoncer d’éventuelles fraudes.

Mais tout le monde sait que c’est plié, que tout est verrouillé depuis longtemps ! Actuellement, nos yeux sont tournés vers le concert de la victoire offert par le candidat du parti qui a raflé la plus grande part du gâteau. C’est-à-dire, celui qui a conquis le territoire du « gabi » et du « bôkôli » autrefois désigné comme le bastion du parti qui ne trouvait « rien en face » jusqu’en 2010/11.