La reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara devrait être accompagnée d’un ensemble d’accords qui favoriseront une amélioration considérable des relations entre Rabat et Tel Aviv, indique un récent rapport de The Institute for National Security Studies (INSS).
Dans son étude baptisée « La reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine sur le Sahara », l’INSS rappelle que les relations entre Israël et le Maroc ont connu des développements rapides depuis la réconciliation des liens diplomatiques en décembre 2020.
En effet, au cours des deux dernières années, on a constaté une augmentation significative du volume des échanges commerciaux bilatéraux, l’émergence de nouvelles collaborations dans les domaines de la recherche, de la culture et du sport, ainsi que la visite de centaines de milliers d’Israéliens au Maroc.
La coopération en matière de sécurité entre les deux pays s’est également renforcée. Le Maroc continue d’améliorer ses capacités militaires pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région, avec l’aide d’Israël en partie. Rien que l’année dernière, des personnalités militaires de haut rang des deux nations ont effectué des visites officielles, des accords ont été signés concernant la coopération en matière de sécurité et de cybersécurité, et des ventes d’armements ont été conclues, y compris des drones et des systèmes de défense aérienne, indiquent les auteurs de l’étude.
De plus, l’étape de la reconnaissance d’Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara pourrait offrir d’importants avantages permettant de renforcer les liens entre Rabat et Tel Aviv, tout en faisant avancer les intérêts d’Israël dans des contextes plus larges, ont-ils fait savoir.
Parmi les avantages potentiels, l’ouverture d’ambassades permanentes dans les deux pays, ce qui renforcerait considérablement les relations diplomatiques et symboliques. Cette mesure pourrait revêtir une importance particulière étant donné les défis actuels auxquels Israël est confronté dans ses relations avec d’autres nations arabes avec lesquelles il a signé des traités de paix et de normalisation, en raison des tensions liées à la question palestinienne, explique l’INSS.
Le rapport souligne notamment l’attente concernant l’expansion des liens économiques. Une première étape qui pourrait être mise en œuvre relativement rapidement serait la signature du traité sur la protection des investissements, qui est en négociation depuis environ deux ans. Ce traité offrirait des protections juridiques aux investisseurs israéliens au Maroc et faciliterait l’accès à l’arbitrage international en cas de litiges liés aux investissements, de manière similaire au traité d’investissement signé avec les Émirats arabes unis en 2021.
Une étape supplémentaire pourrait impliquer la signature d’un accord de libre-échange, qui a été évoqué comme un développement possible, relève l’INSS, notant que la reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara devrait être liée à un ensemble d’accords qui faciliteront l’amélioration des relations entre les deux pays.
