Plus d’une vingtaine de journalistes ont pris part le mardi 27 juin 2023 au Plateau, (Centre des Affaires d’Abidjan), à un atelier d’information de sensibilisation sur le droit de la concurrence de la Côte d’Ivoire à l’initiative du ministère du Commerce et de l’Industrie.

L’objectif principal de cet atelier est de présenter aux organes de presse, la Commission de la Concurrence, ses missions et ses activités.

Dans une adresse faite à l’ouverture de cet atelier, Esso Abanet Blanche, la présidente de la Commission nationale de la Concurrence, a indiqué que la Côte d’Ivoire , depuis les indépendances, a opté pour le libéralisme économique qui se traduit par la liberté de s’installer et d’exercer des activités économiques dans le strict respect de la réglementation en vigueur.

» En vue d’atteindre cet objectif, la Côte d’Ivoire s’est dotée, au fur et à mesure de son évolution, de textes législatifs et réglementaires lui permettant de garantir et de favoriser l’émergence d’un marché ouvert et concurrentiel dans un environnement juridique rationalisé et harmonisé», a fait savoir Mme Esso.

Selon elle, la poursuite de cet objectif suppose que la Côte d’Ivoire, qui fait également partie d’organisations régionales et sous régionales, dispose à la fois d’une réglementation nationale qui soit adaptée à la réglementation desdites entités afin de permettre une coexistence harmonieuse entre celles-ci.

» En vue de l’application de ce dispositif juridique, la Côte d’Ivoire a mis en place une Autorité Administratives Indépendante (AAI) dénommée Commission de la Concurrence, créée par l’ordonnance 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence. Elle a pour mission la surveillance générale du marché afin d’y déceler les dysfonctionnements liés aux pratiques anticoncurrentielles», a dit Mme Esso.

Quant au commissaire Ahouré Alban Alphonse, professeur à

l’université Félix Houphoüet Boigny d’Abidjan, il a révélé que les commissions de la concurrence font face à des défis importants.

» Ces défis comprennent la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire adéquat, la disponibilité de ressources et de capacités suffisantes, la sensibilisation du public et des décideurs politiques, la lutte contre les infrastructures limitées et les marchés informels, ainsi que l’assurance de leur indépendance et transparence», a expliqué M. Ahouré.

» Les commissions de la concurrence doivent constamment s’adapter aux évolutions économiques et technologiques pour garantir des marchés concurrentiels, équitables et bénéfiques pour les consommateurs et l’économie dans son ensemble», a-t-il ajouté.

La Commission Nationale de la Concurrence (CNC) joue un rôle crucial dans la promotion et la protection de la concurrence sur les marchés.

Ses principales attributions consistent à prévenir les pratiques anti-concurrentielles, protéger les intérêts des consommateurs, promouvoir l’efficacité économique et favoriser l’entrée de nouveaux acteurs.

Commerce: des journalistes formés sur le droit de la concurrence en Côte d’Ivoire – Abidjan.net News