»Concernant la revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels, j’ai le plaisir de vous annoncer que les discussions ont abouti à un accord d’augmentation de 9à 18% pour les différents secteurs d’activité.», a déclaré le Premier ministre Patrick Achi à l’occasion de la cérémonie de célébration de la fête du travail tenue ce lundi 1er mai 2023 à l’esplanade de la Primature à Abidjan-Plateau.

Selon le chef du gouvernement trois nouveaux secteurs ont été ajoutés, le secteur des mines et carrières, le secteur éducation/formation/enseignement confessionnel et le secteur éducation/formation enseignement privé laïc.

M. Patrick Achi s’est également saisi l’occasion pour traduire toute sa gratitude aux acteurs économiques, industriels, commerçants, PME, qui ont bien voulu contribuer également à l’effort du maintien du pouvoir d’achat en acceptant de réduire leur marge et ainsi rendre le plafonnement des prix des nombreuses denrées de première nécessité possible. » C’est donc un effort collectif entre industriels, Etat, Importateurs, et producteurs, qui a permis d’aboutir à cet équilibre plus supportable pour les populations. (…) Ces avancées traduisent, si besoin était, la vitalité du dialogue et des avancées sociales en Côte d’Ivoire que nombre de pays et du monde nous envient », a-t-il confié.

Le Premier ministre a exhorté les présidents et Secrétaires Généraux des centrales syndicales, à continuer à travers un dialogue social responsable, dans l’identification et la mise en œuvre des réformes à entreprendre. »Continuons à travailler tous ensemble pour ce pays qui est en passe de devenir l’un des phares d’une Afrique qui avance, la tête haute, le regard altier et confiant dans ses forces.», a-t-il invité.

Bien avant, Adama Kamara , ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale a indiqué que le régime de retraite complémentaire par capitalisation pour les fonctionnaires et agents de l’Etat et le Régime Social des Travailleurs Indépendants (RSTI) participent également à l’accroissement et à l’extension de la protection sociale, notamment aux travailleurs ruraux informels et agricoles.

Selon le ministre Kamara, ces produits de protection sociale doivent, pour atteindre leur cible, faire l’objet d’intenses campagnes de vulgarisation. C’est l’objectif poursuivi par « La Ronde du Social », campagne itinérante de promotion des outils de protection sociale instituée à cet effet, et qui a déjà permis au gouvernement de parcourir de nombreuses localités (villes et villages) du pays pour rapprocher ces produits des populations et les inciter à y adhérer massivement. »C’est l’occasion pour moi, de réitérer mes remerciements à l’ensemble des centrales de notre pays, qui nous accompagne et nous aide à sensibiliser la population, dans les hameaux les plus reculés de notre pays. Je reste convaincu que c’est avec ce genre de collaboration, que la population percevra les importants efforts entrepris par le Gouvernement», soutient-il.

Les cinq centrales syndicales qui se sont succédé au pupitre ont remercié le gouvernement pour les efforts consentis. Ils ont par ailleurs relevé que beaucoup reste à faire. Selon la centrale syndicale Dignité, une grande partie des travailleurs de Côte d‘Ivoire sont payés encore en dessous du SMIG, qui est aujourd’hui fixé à 75.000 F. « Ce non-respect du SMIG par certains employeurs est devenu une habitude, car le Gouvernement n’a pas encore trouvé nécessaire, de régler la question des Inspecteurs du Travail, qui sont les animateurs du seul mécanisme de contrôle et de veille dans le monde du Travail », a expliqué Elie Boga président du syndicat Dignité.

La Centrale syndicale Humanisme a pour sa part demandé le relèvement du Salaire minimum agricole garanti au niveau de celui du smig à 75 000 Fcfa ; il a plaidé pour la construction de la maison du travailleur, un outil qu’il juge nécessaire pour consolider le dialogue social. (Abidjan.net)