Cette entité vise à gérer les bases de données de l’Etat et à assurer la confiance numérique.
L’annonce de cette agence a été faite, ce lundi 24 avril 2023, par le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, à l’ouverture de la 3éme édition de Cyber Africa forum (CAF), qui se tient du 24 au 25 avril 2023, à Abidjan.
« Au cours des prochains mois, nous aurons l’occasion de voir la création de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et d’un Centre de supervision national des opérations de sécurité (SOC) », a annoncé M. Amadou Coulibaly, qui représentait le Premier ministre Patrick Achi.
Pour répondre efficacement au défi de la cybersécurité, le gouvernement ivoirien a adopté en décembre 2021 une Stratégie nationale de cybersécurité 2021- 2025, qui définit les grands axes dont certains la protection du cyberespace, le renforcement de la confiance numérique et la coopération internationale.
Ces instruments, dira-t-il, viennent « renforcer le dispositif de sécurité nationale et nous permettrons de progresser dans notre indice global de cybersécurité au niveau continental et international. (Car), nous devons travailler ensemble pour renforcer nos défenses et prévenir les cyberattaques ».
En Côte d’Ivoire, en 2021, le coût de la cybercriminalité était évalué à environ 6 milliards de FCFA avec 5 000 plaintes reçues par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité, et un taux de résolution de 50% environ, ce qui en fait un ratio élevé, a-t-il poursuivi.
Pour lui, la cybersécurité commence par une prise de conscience des risques potentiels et des bonnes pratiques de sécurité informatique. C’est pourquoi, les populations doivent être informées des menaces, des mesures de prévention et de ce qu’il convient de faire en cas d’incident.
« Des investissements doivent également être faits dans des technologies et des formations pour protéger nos systèmes et nos données », a-t-il souligné avant d’ajouter que « nous devons reconnaître que la cybersécurité est une problématique mondiale qui nécessite une collaboration et une coopération nationale et internationale ».
Dans cette optique, l’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité et la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (convention de Malabo).
Le ministère ivoirien de la Communication et de l’économie numérique s’est doté le 3 août 2022, d’une Direction de la confiance numérique et de la cybersécurité, pour servir de point de contact et de coordination nationale des actions sur ce sujet capital.
Franck Kié, le commissaire général de Cyber Africa Forum (CAF), a fait savoir que l’année 2022 a été marquée, en Afrique, par une réelle augmentation du volume de menaces cyber, qui se sont poursuivies en 2023.
« Les cybercriminels ont sévi sur notre continent, avec environ 1.848 attaques par semaine ciblant une organisation en Afrique contre 1.164 dans le monde », a-t-il fait savoir, invitant les pays africains à renforcer leurs actions de coopération et travailler avec leurs partenaires extérieurs pour lutter contre ce fléau.
Avec plus de 300 experts en sécurité informatique, plus de 1 200 participants, et plus de 45 entreprises privées et organisations publiques cette année, le Cyber Africa Forum se veut le rendez-vous de référence des professionnels et acteurs de la cybersécurité en Afrique. (AP/APA)