Le dirigeant du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité est inculpé pour viols et menaces de mort depuis 2021.

Lors d’une conférence de presse à Dakar, l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko a réagi à la plainte pour viols et menaces de mort déposée contre lui. Selon le candidat à la présidence, cette affaire est «instrumentalisée» par le président Macky Sall.

«Nous n’accepterons jamais l’injustice. Personne ne peut m’empêcher, s’il plaît à Dieu, d’être candidat en 2024. Et je ne vois pas le juge qui va me condamner à 5 ans d’emprisonnement dans ce dossier.», a déclaré lors d’un point presse à Dakar Ousmane Sonko.

Le dirigeant du parti des Pastef (patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), est accusé par l’ex-employée d’un salon de massage d’avoir exigé des faveurs sexuelles sous la menace d’armes.

L’affaire remonte à 2021 mais le doyen des juges d’instruction du Sénégal a récemment confronté les deux parties, en présence de leurs avocats.

Ce jeudi 19 janvier, Ousmane Sonko s’en est aussi pris à ce juge, et a réaffirmé qu’il s’agissait d’un «gros mensonge» et d’un «complot». L’affaire a été renvoyé devant un tribunal pénal, mais la date du procès n’est pas encore connue.

Arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, Ousmane Sonko est le principal chef de l’opposition. En 2021, son arrestation à l’ouverture de ce dossier avait conduit à des émeutes meurtrières. En août dernier, M. Sonko a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle après le succès de l’opposition aux élections locales et législatives de janvier et juillet 2022. (Euronews)