Les 46 militaires détenus au Mali depuis trois mois, sont bien de nationalité ivoirienne. Précision donnée ce mercredi, par les autorités ivoiriennes, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Abidjan et l’ONU affirment que ces militaires devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais les autorités maliennes les considèrent comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’État. Ces dernières semaines, les actions diplomatiques autour de ce cas ont été importantes, menées notamment par le président togolais, médiateur dans ce dossier.

Mais des informations évoquent une complication dans cette affaire : plusieurs soldats ne seraient pas Ivoiriens mais viendraient du Liberia et de Sierra Leone. Leurs témoignages auraient même été présentés aux chefs d’État de la sous-région intercédant dans ce dossier. Un argument balayé par de hauts responsables de Côte d’Ivoire. « Ces militaires sont bel et bien Ivoiriens », insiste Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement.

« Nul ne peut appartenir à la fonction publique d’un pays s’il n’est national de ce pays, explique-t-il. La Côte d’Ivoire n’échappe pas à cette règle. Pour être membre de la fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être ivoirien. Les militaires sont des agents de l’État, ce sont des fonctionnaires et leur corps étant encore plus particulier, vous imaginez bien que ce n’est pas dans l’armée de Côte d’Ivoire que l’on pourrait avoir des non-nationaux. Ces militaires ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens. En dehors des pays qui disposent de légions étrangères ou la loi de leur pays leur permettent d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les pays du monde, pour appartenir à l’armée, il faut national de ce pays. La Côte d’Ivoire ne peut pas faire exception. Il n’y a donc aucun étranger parmi nos soldats. » (rfi.fr)