Cet atelier qui vise le renforcement des capacités des points nationaux des ministères en charge des budgets alloués à l’agriculture devrait permettre d’établir des indicateurs d’orientation des dépenses publiques consacrées à l’agriculture. Durant trois jours, du 4 au 6 octobre 2022, ces points focaux seront instruits à Grand-Bassam (à 40 Km au Sud-est d’Abidjan) sur les normes de collecte des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques des finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement. A l’ouverture de la session, Mme Anne-Marie Kouassi N’Da, représentant le représentant résident de la FAO, a relevé que cet atelier vise à fournir une base pour la mise en œuvre pratique de rapports conformes à la norme internationale sur les dépenses publiques en agriculture.
Issue de la division des statistiques au siège de la FAO, Atang Moletsane, chargée de la formation sur les dépenses publiques allouées à l’agriculture, a indiqué « qu’il s’agit pour la FAO de pouvoir impliquer tous les pays dans le calcul de leurs indices qui sont en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD) », notamment l’objectif 2.a. La cible 2.a de l’objectif 2 des ODD (Objectifs de développement durable) se concentre sur la nécessité d’augmenter les investissements dans la réalisation de l’objectif 2 des ODD, et est mesurée par l’indicateur 2.a.1 des « ODD et l’Indice d’orientation agricole (IOA) pour les dépenses publiques ».
Le directeur chargé du suivi des politiques sectorielles, du social et des économies locales à la direction générale de l’Economie du Bénin, Yves Kokou Assoussa, a noté que « les données telles que la FAO les souhaite ne sont pas exactement du format des données publiques ». M. Kokou Assoussa a souligné qu’il y a des spécificités qui sont recherchées ici par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, car et ce qui est publié par l’administration publique béninoise n’est pas désagrégé exactement de la même manière. L’agriculture en Afrique est un secteur très important, représentant 65 pour cent de l’emploi total et 32 pour cent du PIB. La FAO estime que le monde devra produire 70% de nourriture en plus pour 2,3 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050.
En 2010, la FAO et le Fonds monétaire international ont collaboré à la formulation d’un questionnaire sur les dépenses publiques dans l’agriculture. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le FMI gère la base de données budgétaire internationale la plus complète au monde. Les deux organisations collectent désormais des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques de finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement. Vous en apprendrez davantage sur cette classification grâce aux présentateurs de cet atelier. Pour combler les lacunes en matière de données, en 2021 et 2022, le siège de la FAO a identifié des données potentielles sur les dépenses publiques provenant de diverses sources telles que les publications budgétaires nationales. (Journal du Mali)