Charles III est officiellement proclamé roi ce samedi après le décès de la reine Elizabeth II jeudi à l’âge de 96 ans. Le souverain a effectué sa première allocution de monarque, après avoir été ovationné par des milliers de personnes devant Buckingham Palace. Durant son long règne, Elizabeth II a entretenu une relation particulière avec le continent africain. Quelles relations Charles a-t-il lui jusque-là entretenu avec l’Afrique ?
Du Kenya au Nigeria en passant par l’Afrique du Sud, le prince Charles a sillonné pendant plus d’un demi-siècle le continent, surtout sa partie méridionale. Le 18 avril 1980, c’est lui qui se rend à Salisbury, aujourd’hui Harare, pour l’indépendance du Zimbabwe, l’ex-Rhodésie, mettant ainsi un terme à 90 ans de domination britannique.
En 1997, deux mois après la disparition de Diana, l’héritier du trône britannique s’envole pour l’Afrique du Sud avec son fils Harry. Sur place, il est reçu par Nelson Mandela, dont Elizabeth II a longtemps soutenu la libération et dont elle est déjà très proche. L’Afrique du Sud, Charles s’y rendra à plusieurs reprises, notamment en 2011. Lors de cette visite, le prince de Galles plaide en particulier pour la défense de l’environnement. Un sujet qui lui tient à cœur depuis longtemps.
« Tristesse personnelle »
Dix ans plus tard, lors de la COP26 de Glasgow, Charles prendra fait et cause pour la grande muraille verte, ce vaste projet destiné à créer une immense ceinture végétale d’est en ouest de l’Afrique, afin de lutter contre la désertification.
En juin à Kigali, l’héritier de la Couronne britannique avait exprimé sa tristesse pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni. « Alors que nous recherchons ensemble la paix, la prospérité et la démocratie, il me peine de reconnaître que les racines de notre organisation plongent loin dans la période la plus douloureuse de notre histoire, déclarait le prince Charles. Je ne peux pas décrire la profondeur de ma tristesse personnelle face à la souffrance de tant de personnes, alors que je continue d’approfondir ma compréhension des effets durables de l’esclavage. » Un message adressé là aux pays africains du Commonwealth à l’heure où certains États membres de l’organisation réfléchissent à prendre leurs distances avec la monarchie britannique.
» Les relations avec beaucoup de pays qui étaient dans l’Empire britannique sont restées assez étroites, comme avec les pays qui sont membres maintenant du Commonwealth. Il y avait une seule exception à la règle, c’était le Zimbabwe du temps de Robert Mugabe. Mais les autres cas, je pense que les relations sont restées assez proches et intactes et avec beaucoup de respect des Africains pour la famille royale. »