Alors que le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a qualifié la situation à Zaporijjia d’« intenable ». L’inquiétude est grande dans la région de la plus grande centrale nucléaire d’Europe suite après des bombardements sur les infrastructures électriques de la ville voisine d’Enerhodar. Les autorités ukrainiennes surveillent la situation de près, avec un laboratoire mobile pour surveiller constamment les niveaux de radiation.

À l’arrière du fourgon blanc truffé d’instruments électroniques, Irina Shyan analyse les derniers chiffres des taux de radiation de l’air et du sol, sur un écran : « On a 0,11 à 0,12 microsievert par heure. Cela signifie qu’à l’heure actuelle, tout est normal. Mais on garde la menace en tête et on s’inquiète. »

Une inquiétude partagée par Evgueni Toulouchev, le chef du département de contrôle de prise en charge des situations d’urgence : « Nous mesurons le fond de radiation 24h/24. À Enerhodar aussi, on fait des mesures, on a quelqu’un qui nous transmet l’information, le menace est importante. Les lignes électriques sont endommagées, le courant régulièrement coupé, or les réacteurs doivent être refroidis. Le risque est réel, les autorités ont organisé des sessions d’entrainement auxquelles on a participé pour savoir quoi faire en cas de catastrophe. Tout cela est très sérieux. »

Le laboratoire mobile contient aussi des combinaisons de protection censées protéger des radiations.