Le Bénin, confronté à une intensification des attaques jihadistes dans le nord, a subi une nouvelle attaque meurtrière le mercredi 8 janvier 2025, entraînant la mort de 28 militaires, selon une source militaire anonyme. L’attaque s’est produite dans la zone dite du « triple point, » à la frontière entre le Bénin, le Niger, et le Burkina Faso, région épicentre des incursions jihadistes attribuées aux groupes liés à l’État islamique (EI) et à Al-Qaïda.

En réponse, les forces armées béninoises ont neutralisé 40 assaillants dans des opérations de ratissage. Cependant, les pertes militaires s’accumulent : depuis 2021, 121 soldats béninois auraient été tués. L’armée, en pleine phase de renforcement, fait face au défi d’être opérationnelle tout en poursuivant sa formation.

Depuis janvier 2022, près de 3 000 soldats ont été déployés dans le cadre de l’opération « Mirador » pour sécuriser les frontières, et 5 000 soldats supplémentaires ont été recrutés. Des soutiens internationaux ont également été mobilisés, avec des équipements militaires offerts par les États-Unis en novembre 2024, d’une valeur de 6,6 millions de dollars, et un financement de 47 millions d’euros de l’Union européenne annoncé en avril pour renforcer la lutte contre le terrorisme.

Les attaques jihadistes ne se limitent pas au Bénin et touchent aussi les pays voisins comme le Ghana et le Togo, exacerbées par l’instabilité croissante au Niger et au Burkina Faso. Le défi pour le Bénin est de contenir cette menace croissante tout en construisant une armée capable de protéger durablement le pays.