Faible moisson pour le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire ( PPA-CI), la formation politique de l’ex-President ivoirien Laurent Gbagbo au terme des élections municipales et régionales couplées qui se sont déroulées en Côte d’Ivoire le week-end dernier.
La plupart des membres de la direction de cette formation politique en lice pour ces élections locales, ont été laminés par leurs adversaires.
Ainsi, Hubert Oulaye, le président exécutif du PPA-CI, en compétion pour les régionales dans le Cavally dans l’ouest du pays, a été battu avec un score de 41,98% des voix par Anne Désirée Ouloto, la candidate du parti au pouvoir ( RHDP) qui a été créditée de 56,69% des suffrages exprimés.
Justin Katinan Koné, le porte-parole du PPA-CI, en lice pour les municipales à Port-Boüet dans le sud d’Abidjan, a mordu la poussière récoltant 15,64% des voix face à Emmou Sylvestre, le maire sortant issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) qui a obtenu 46,80% des suffrages exprimés.
Michel Gbagbo Koudou, le fils de Laurent Gbagbo lui-même, n’a pu se faire élire à Yopougon, une commune longtemps considérée comme le fief de M. Gbagbo. Il a été crédité de 35,38% des voix.
Cette commune a été remportée par la liste du parti au pouvoir conduite par Adama Bictogo, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne qui a récolté 44,32% des voix.
Dans la région des Grands-Ponts, dans le sud pays, Blaise Lasm, le secrétaire général adjoint du PPA-CI, chargé du recrutement des nouveaux majeurs, un » jeune loup » du camp Gbagbo, s’est incliné face à l’ex ministre Essis Emmanuel, le candidat du RHDP.
M. Lasm a obtenu 23,98% des voix tandis que M. Essis a récolté 36,67% des suffrages exprimés.
Quant à Léon Emmanuel Monnet, le président du Conseil politique permanent du parti de Gbagbo, il a été battu par Patrick Achi, le chef du gouvernement ivoirien aux élections régionales dans la Mé.
Le » bras-droit » de Laurent Gbagbo a été crédité de 30,70% des suffrages exprimés contre 68,06% pour Jérôme Patrick Achi du RHDP.
Bien d’autres cadres du PPA-CI, comme Stéphane Kipré, en compétition lors de ces élections, n’ont pu tirer leur épingle du jeu.
En clair, à l’analyse des résultats de ces élections locales, il ressort que le PPA-CI reste encore confronté au défi de son implantation sur l’ensemble du territoire national après deux ans d’existence.