Interpellé le 18 juin 2025 pour avoir critiqué publiquement l’institution judiciaire, Joël N’Guessan, ancien ministre des Droits de l’Homme et ex-porte-parole du parti au pouvoir, a été libéré provisoirement le 7 juillet dernier. Il avait été placé en détention pour avoir, selon le procureur, « jeté le discrédit sur l’institution judiciaire ». Dans une interview, il avait estimé que l’exclusion de certains candidats à l’élection présidentielle d’octobre risquait de provoquer une crise, en tenant les magistrats pour responsables d’éventuels troubles. Dans un communiqué publié le 5 juillet, il a présenté ses excuses aux magistrats et à l’institution judiciaire, reconnaissant que ses propos avaient choqué. Son avocat, Me Ange Rodrigue Dadjé, a confirmé sa libération. Joël N’Guessan reste toutefois poursuivi, avec des peines encourues de 3 à 5 ans de prison selon le Code pénal ivoirien.

M.B.