L’élection de Bassirou Diomaye Faye au Sénégal suscite des incertitudes quant à l’avenir du franc CFA en Afrique de l’Ouest, malgré les risques économiques d’une sortie de cette monnaie commune. M. Faye, défenseur d’une ligne politique souverainiste, a proposé de rompre avec le franc CFA lors de sa campagne, accentuant ainsi les critiques déjà existantes envers cette devise utilisée dans l’UEMOA et l’Afrique centrale.
Le franc CFA, critiqué pour sa parité avec un euro fort qui pénalise les exportations, ainsi que pour son lien perçu comme néocolonial avec la France, est de plus en plus impopulaire. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont également envisagé une sortie du CFA.
Concernant une éventuelle alternative, la coalition soutenant M. Faye prône l’adoption de l’eco, une monnaie ouest-africaine régionale. Cependant, malgré des annonces antérieures, la concrétisation de l’eco est freinée par des critères de convergence non remplis par la plupart des pays concernés.
L’élection de M. Faye pourrait raviver le débat autour de l’avenir monétaire de la région, notamment avec la possibilité d’une création de monnaie propre au Sénégal si l’eco tarde à se concrétiser. Cette situation soulève des discussions sur la stabilité offerte par le franc CFA face à la souveraineté économique et politique des pays concernés.
En résumé, l’élection de M. Faye et les débats actuels mettent en lumière les tensions autour du franc CFA et des perspectives de création d’une monnaie régionale en Afrique de l’Ouest, soulevant des questions cruciales sur la stabilité économique et la souveraineté des pays membres.