Le tout nouveau Stade de la Paix a été, samedi dernier, le théâtre d’un match particulièrement animé, qui a opposé l’Algérie au Burkina Faso pour le compte de la 2e journée du groupe D. Dans cette enceinte sportive bondée pour l’occasion, les deux équipes se sont séparées dos à dos au terme d’un match au scénario fou, qui a vu les Etalons planter une première banderille sur le dos des Fennecs juste avant la mi-temps, sur un long ballon d’une précision clinique d’Abdoul Tapsoba depuis l’aile gauche, repris d’une tête rageuse par Mohamed Konaté pour crucifier l’infortuné gardien de but algérien. Pourtant, comme souvent en début de rencontre, les Burkinabè avaient du mal à rentrer dans le match et à mettre le pied sur le ballon. En ouvrant le pointage contre le cours du jeu, l’avant-centre des Etalons et d’Akhmat Grozny a eu le mérite de lancer un chassé-croisé palpitant qui a gardé les supporters des deux équipes en haleine, jusqu’à la fin du match. Il faut noter que ce superbe but a, dans un premier temps, été annulé pour une position avancée de l’attaquant burkinabè, avant d’être confirmé par la fameuse Vidéo assistance à l’arbitrage (VAR) qui a failli plomber le destin de l’Algérie dans cette compétition. Le fait que l’arbitre sud-africain se soit déjugé sur le coup est loin d’être une mansuétude de sa part vis-à-vis des Etalons, d’autant que les images ont montré très clairement que le buteur était couvert par au moins un défenseur central de l’équipe d’Algérie. Au retour des vestiaires, les Fennecs ont arboré un visage plus conquérant et dès la 51e minute, le milieu de terrain Nabil Bentaleb a déclenché une frappe lourde cafouillée par le portier burkinabè, sous le nez et la barbichette du ‘’Fennec des surfaces’’, Baghdad Bounedjah, qui ne s’est pas fait prier pour remettre les deux équipes à égalité.

Cette 34e CAN sera sans doute, l’une des plus prolifiques en buts et en émotions

Dès lors, la suite et la fin de cette rencontre tiennent d’une pièce de théâtre à rebondissements, puisque les Etalons, jusqu’ici moins performants dans la justesse technique et la rigueur tactique, vont déployer tout leur potentiel offensif avec notamment l’entrée à la 64e minute de Bertrand Traoré qui, en quelques minutes, a fait parler ses talents de soliste en lézardant à plusieurs reprises le mur défensif des Fennecs. A la 66e minute, l’infatigable latéral droit du Burkina, Issa Kaboré, est rudoyé par un défenseur algérien dans la surface de réparation, sans que cela n’émeuve le trio arbitral. Il a encore fallu consulter la VAR pour que justice soit rendue aux Burkinabè, avec le penalty accordé aux Etalons et frappé à mi-hauteur et en plein axe par Bertrand Traoré, qui marque ainsi son 2e but après celui flanqué à la Mauritanie lors du premier match. En prenant cette avance sur ses adversaires, le Burkina Faso croyait avoir fait le plus dur, et a décidé de verrouiller son secteur défensif pour préserver cet acquis. Les Algériens n’avaient plus d’autre choix que de repartir à l’abordage, et cette prise de risque a libéré des espaces qui a failli leur coûter cher à la 87e minute quand Bertrand Traoré a décoché un boulet de canon qui est passé à quelques centimètres des buts gardés par Anthony Mandréa.

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