Hécatombe au PDCI-RDA ! Alors que les militants n’ont pas encore fini de pleurer l’ex-président Henri Konan Bédié, une mauvaise nouvelle s’abat sur le parti crée par Félix Houphouët-Boigny. Le Général Ouassénan Koné, l’un des vice-présidents du PDCI a rendu l’âme.
Le Général Ouassénan Koné, vice-président du PDCI n’est plus. C’est la terrible nouvelle qu’apprennent les militants du PDCI, une semaine après le décès subit du président Henri Konan Bédié. Ouassénan Koné est mort dans une clinique à Abidjan, selon les premières informations disponibles. Rien ne filtre encore sur les causes de ce décès. Les militants sont encore sous le choc et ne comprennent certainement pas ce qui arrive à leurs cadres.
Le Général Ouassénan Koné est l’un des derniers dinosaures de la politique ivoirienne. Il a connu presque tous les postes au PDCI-RDA. Gaston Ouassénan Koné occupera successivement les postes de Secrétaire d’État à l’Intérieur en 1974 et de Ministre de la Sécurité en 1977. Le Président Henri Konan Bédié lui confiera également le poste de Ministre de la Sécurité, dans le Gouvernement Kablan Duncan en 1993.
Ouassenan Koné fut aussi ambassadeur de Côte d’Ivoire en Argentine, au Chili et en Uruguay. Ouassénan Koné, ministre de la sécurité, ils sont encore nostalgiques de cette époque des Ivoiriens qui n’en finissent pas d’en parler. Avant de rentrer en politique, Ouassénan Koné a d’abord fait carrière au sein de la gendarmerie nationale dont il fut le Commandant Supérieur dès 1964.
Après ses études à Cherchell en Algérie, il suit une formation à l’école d’aviation de Dax, puis à l’École des officiers de la gendarmerie nationale de Melun en France. Gaston Ouassénan Koné rentre en Côte d’Ivoire à la veille de l’indépendance et marquera son histoire en étant l’officier qui fut monter le drapeau le jour de l’indépendance le 7 août 1960.
En 1962, Ouassénan va créer de toute pièce la garde présidentielle sur instruction de Félix Houphouët-Boigny. Ouassenan sera dans la foulée le pilote pour les vols en hélicoptère du premier président ivoirien. Promu général de brigade en 1977 et de division en 1979, Ouassenan Koné quitte ce monde en emportant avec lui l’un des plus grands secrets jamais révélé en Côte d’Ivoire:
le lieu où se trouve la dépouille mortelle de Kragbé Gnagbé, l’opposant politique à Houphouët-Boigny en 1970. Capturé après la révolte du Guébié, il a été vu pour la dernière fois en photo avec Ouassénan Koné et l’ex-ministre Léon Koffi Konan… Le PDCI est frappé au plus profond de lui avec cet énième décès…