Les populations de Man, ont passé un pénible après-midi le jour du vendredi 24 mars 2023. Une pluie peu ordinaire s’est abattue sur la ville occasionnant plusieurs dégâts matériels mais aussi la disparition d’un jeune écolier qui revenait des cours.

Il était seize (16) heures lorsque le ciel s’assombrit soudainement suivi d’un vent violent qui a soufflé sur la cité des 18 Montagnes. Alors que les populations s’attendaient à une pluie ordinaire, ce sont des cristaux de glaces qui sont tombés du ciel en plus de l’averse qui était abondante. Les automobilistes, de peur de voir leur pare-brise voler en éclat, ont vite fait de garer leurs véhicules. En peu de temps les caniveaux étaient débordés d’eau de ruissellement et les cours d’eau qui traversent la ville sont sortis de leur lit.

Après la pluie qui a duré environ deux (2) heures environ, le constat était amer. Presque tous les encarts publicitaires de Man sont tombés, des commerces et domiciles sont restés sans toiture quand des concessions se sont transformés en mare. « J’ai fait une chute à moto lorsque j’ai reçu un projectile de glace en plein dans les yeux » nous a confié Soro Abou, mécanicien de son état. La jeune tenancière de maquis répondant au nom de Cynthia A. a vu son lieu de commerce situé au quartier « Domoraud BCEAO » pourtant construit en métal se tordre sous la vitesse du vent. Dans ce même quartier, plusieurs domiciles sont inondés.

« Ce n’est qu’au mois de décembre que j’ai réhabilité mon maquis à coût de millions et voilà » nous a confié la jeune Cynthia en sanglots. Le plus triste, c’est qu’un écolier qui revenait de l’école en passant sur le pont ralliant son établissement à son lieu d’habitation, a trébuché et est tombé dans la rivière. Les recherches étaient en cours jusqu’au samedi dernier pour retrouver la victime dont le nom ne nous a pas été communiqué.

Le petit a-t-il été retrouvé ou non, nous ne pourrons le dire puisque nos tentatives d’en savoir plus auprès de autorités sécuritaires de Man sont restées vaines. Déjà que la grande saison des pluies qui s’annonce tumultueuse n’a pas débuté que les premières averses font de tels dégâts tant bien matériels que corporels.

Ça donne à réfléchir sur les précautions à prendre pour éviter une catastrophe. ‘’Mieux vaut prévenir que guérir’’ et les pouvoirs publics et autorités locales et nationales) doivent faire sienne cet adage quand on sait ce qui s’est plusieurs passé sous nos cieux à la suite de pluies diluviennes. De nombreuses familles ont été endeuillées et cela ne doit plus se répéter quand on sait que des moyens existent pour circonscrire le mal. (Le Nouveau Réveil)