Avec quatre nouveaux trophées pour un total de 32 victoires, Beyoncé est devenue, dimanche soir, à Los Angeles, l’artiste la plus récompensée de l’histoire des Grammy Awards, sans pour autant remporter l’album de l’année, attribué au chanteur britannique Harry Styles.

Une soirée historique pour Beyoncé. La superstar américaine est devenue, dimanche 5 février, à Los Angeles, l’artiste la plus récompensée de l’histoire des Grammy Awards, avec quatre nouveaux trophées, portant le total de ses récompenses à 32.

Malgré ses nombreuses victoires, la superstar de 41 ans n’a jamais remporté, depuis le début de sa carrière, le trophée de meilleur album, qui lui a encore échappé cette année, revenant au chanteur britannique Harry Styles.

En remportant notamment le titre de meilleur album de dance ou électronique avec « Renaissance », Beyoncé a dépassé le record de 31 récompenses jusque-là détenu par le défunt chef d’orchestre Georg Solti.

« J’essaye de ne pas être trop émue », a-t-elle lancé, remerciant tour à tour ses parents, son « magnifique mari » Jay-Z, ses « trois beaux enfants » et « la communauté queer » qui l’a toujours soutenue.

Une récompense majeure lui échappe néanmoins toujours : comme en 2017 avec « Lemonade », devenu un classique, « Renaissance », son dernier opus house et dance, a échoué à obtenir le prix du meilleur album.

Récompense suprême pour le britannique Harry Styles

Sur la scène rougeoyante de la Crypto.com Arena, c’est la sensation pop Harry Styles qui a raflé le lot, grâce à « Harry’s House », qui lui a aussi valu le Grammy du meilleur album de pop chantée.

Vêtu tout entier de franges scintillantes, il a interprété son tube « As It Was » lors d’une soirée qui a fait le plein de stars, de Jay-Z à Kendrick Lamar et Dr Dre, en passant par Stevie Wonder, Madonna, Lizzo et Mary J. Blige.

Autre surprise, la vétérane du blues, folk et country Bonnie Raitt, 73 ans, a gagné le prix de la chanson de l’année avec « Just Like That », une récompense que lui a remise la Première dame américaine, Jill Biden.

Lizzo a de son côté remporté le prix de l’enregistrement de l’année pour « About Damn Time », tandis que la star britannique Adele a dû se contenter de la meilleure performance solo pop.

En 2017, l’interprète de « Hello » avait écrasé ses concurrents dans les principales catégories, remportant cinq récompenses avec son album « 25 », au détriment de Beyoncé, dont l’album « Lemonade », avait dû se contenter du Grammy Award du « meilleur album de musique urbaine contemporaine ».

L’Académie des arts et sciences de l’enregistrement, qui décerne les récompenses, avait été accusée une fois de plus de reléguer au second plan les artistes de couleur.

La soirée, animée par l’humoriste sud-africain Trevor Noah, s’est ouverte sur une prestation du prince du reggaeton portoricain Bad Bunny, l’un des artistes au plus gros succès commercial dans le monde en 2022. Nommé dans trois catégories, il a remporté un gramophone. (Reuters et AF)