Confisqué en 1916 par l’armée française à la communauté Ébrié, ce tambour ivoirien est sur le point d’être rendu à la Côte d’Ivoire, nouvelle étape d’une politique de restitution d’œuvres engagée en 2017 par le président Macron.
Confisqué en 1916 par l’armée française à la communauté Ébrié, le Djidji Ayokwe va pouvoir retrouver sa terre d’origine. Ce tambour ivoirien saisi par la France durant la colonisation est sur le point d’être rendu à la Côte d’Ivoire, nouvelle étape d’une politique de restitution d’œuvres engagée en 2017 par le président Macron.
« Cet objet a une grande valeur », sa restitution « va faire du bien aux descendants (…) c’est une action forte qui parle aux communautés », s’est réjoui auprès de l’AFP un porte-parole du ministère ivoirien de la Culture.
Cet objet traditionnel, réclamé de longue date par Abidjan, constitue une pièce centrale de l’art musical des Ébriés, ethnie de Côte d’Ivoire.
Le soclage du tambour est la dernière étape avant le départ de l’objet.
« C’est un dispositif qui permettra à la fois de le présenter, de le manipuler et de le transporter. Ces aspects, que ce soit la restauration ou la décision de faire un socle, ont été proposés par le musée du Quai Branly aux responsables ivoiriens qui eux-mêmes en ont rediscuté avec les chefs des villages concernés par ce tambour », explique Nathalie Richard, directrice du pôle conservation du musée du Quai Branly.
Surnommé «tambour parleur», l’objet mesure quelques 3 mètres de long pour 430 kg. Cet instrument en bois aux propriétés symboliques et mystiques est le premier d’une liste de 148 œuvres dont la Côte d’Ivoire a officiellement demandé la restitution à la France.
En Novembre dernier, une cérémonie de libération de ce tambour cher aux ivoiriens, avait eu lieu au Quai Branly.
L’arrivée du Djidji Ayokwe au musée des Civilisations à Abidjan ne pourra cependant être actée qu’après le vote au Parlement français d’une loi permettant son retour officiel, à l’image de la restitution de pièces historiques au Bénin approuvée par les parlementaires en décembre 2020. (africa)