Dans la perspective de l’assainissement du secteur, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici à 2025.Cette donnée a été indiquée vendredi par le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, à l’occasion de l’inauguration de la Clinique Procréa, située à la Riviera M’Badon, un quartier de Cocody, cité huppée dans l’Est d’Abidjan. « Je profite de cette opportunité pour lancer un appel à tous les propriétaires de cliniques privées et ceux qui envisagent d’ouvrir une clinique privée de se conformer aux normes et à la réglementation en consultant la plateforme E-DEPPS du ministère de la Santé », a lancé M. Pierre Dimba.
Le E-DEPPS, expliquera-t-il, est un outil pour faciliter les processus d’enregistrement et d’accréditation des établissements sanitaires privés, en vue de faciliter les échanges et la communication avec les professionnels et les promoteurs du privé. Ce Guichet des agréments des entreprises sanitaires privées reste une innovation à la disposition du secteur privé. Pour le ministère, il s’agira d’orienter le secteur privé dans les pôles de spécialisation, allant du diagnostic à la prise en charge avec un accent sur les spécialités de pointe non encore couvert. Le ministre Pierre Dimba a ensuite invité « toutes les populations et toutes les couches sociales à recourir au système formel de santé » en fréquentant les hôpitaux y compris les établissements privés agrées pour bénéficier des soins de qualité.
Cette clinique inaugurée ce jour a pour cœur de métier l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Cet établissement, le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique, répond aux standards internationaux. En plus de cette spécialité, elle fait de la néonatologie, la gynécologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale. Véritable centre de soins et de fertilité labellisé GIERAF, il permettra de développer la santé maternelle, néonatale et infantile. La Côte d’Ivoire ambitionne d’être un hub sanitaire régional avec la contribution du secteur privé. A l’instar de cette clinique, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle veut encourager les établissements sanitaires à se mettre aux normes. « Avec ce qui se fait ici, nos populations n’ont plus besoin d’aller à l’extérieur pour se faire assister » au niveau de la procréation, s’est-il réjoui, affirmant que son département veut permettre l’atteinte d’un niveau de santé et de bien-être le plus élevé grâce au système de santé publique. La directrice générale de la Clinique Procréa, Dr Myriam Kadio-Morokro, a à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de l’établissement fait savoir que « le chemin a été long, de la conception théorique du projet à sa réalisation effective ».
Pour Dr Myriam Kadio-Morokro, « l’accès aux prestations de santé de qualité permettra sans aucun doute de développer l’industrie du tourisme médical ». L’actionnariat de ce centre médical de pointe est « composé à 66% d’Ivoiriens ». « Notre système de santé fournit moins de 50% des besoins de soins de santé de notre pays. (C’est pourquoi le ministère) a initié l’opération Zéro clinique illégale d’ici 2025 avec la mise en place d’une plateforme E-DEPPS, en vue d’assainir ce secteur où 80% des établissements exerce de façon illégale », a déclaré M. Pierre Dimba. Cette clinique est « un prototype que nous appelons dans notre pays. J’espère que d’autres initiatives seront prises pour faire prospérer notre pays avec des établissements de santé capables de soutenir le gouvernement dans l’édification de notre système de santé », a-t-il conclu. (Journal du Cameroun)